Tout savoir sur les brulures cutanées et les traitements

brulures

La gravité d’une brûlure est définie en fonction de sa profondeur, l’étendue de sa surface, sa localisation et l’âge du patient brûlé.

La profondeur de la brûlure:

Pour une surface égale, plus la brûlure est profonde, plus elle est grave, tant sur le pronostic vital que sur le plan fonctionnel (séquelles esthétiques cutanées et/ou brides cicatricielles sur les peau mobiles).
Après la brulure, il faut laisser passer une phase de maturation cicatricielle durant laquelle les cicatrices sont naturellement inflammatoires et continuent d’évoluer, avant de déterminer si la cicatrisation se fera spontanément ou non.

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On distingue trois degrés de profondeur :

  • La brûlure du premier degré, dite superficielle :

    Rougeur (érythème) douloureuse sans cloque (phlyctène). La brulure du premier degré est souvent une conséquence d’une exposition au soleil, c’est le classique “coup de soleil”.
    La brulure du premier degré se traite localement par l’application de vaseline ou de Biafine, parfois associée à une protection solaire.
    La cicatrisation se produit spontanément en quelques jours sans laisser de séquelles.

  • La brûlure du deuxième degré:

    Superficielle: Cloques (phlyctènes) rouges et sensibles au niveau du derme cutané. Elle cicatrise spontanément, sans séquelle, en deux semaines.

    Profonde : Cloques (phlyctènes) blanchâtres et modérément sensible.

    La cicatrisation peut se produire au bout de trois semaines, voire plus, et laisser alors des cicatrices définitives.

    Si elles sont localisées, elles entrainent peu de conséquences sur le plan vital mais sont toutefois considérées comme sérieuses, surtout lorsque la brûlure atteint une région fragile (les mains, les plis de flexion des membres ou encore le visage). Une hospitalisation est souvent nécessaire.

    Si elles sont étendues, elles mettent en jeu le pronostic vital du patient brulé en l’exposant à toutes les complications générales (infection, dénutrition…). L’hospitalisation en services spécialisés est indispensable.

  • La brûlure du troisième degré :

    Nécrose sur l’hypoderme (épiderme + derme). La peau devient alors de couleur blanche, marron ou noire (carbonisation), complètement insensible et indolore.

    La brûlure du troisième degré est incapable de cicatriser seule car toute l’épaisseur de la peau est concernée. Elle impose une greffe de peau.

La surface de la brûlure

La surface cutanée brûlée est calculée en pourcentage, en prenant pour référence la paume de la main du patient brûlé :

  • paume de la main = 1% de la surface totale de la peau

En cas de brûlures plus étendues sur un adulte, le pourcentage est évalué en prenant pour référence la règle des  « 9 de Wallace » :

  • 9% pour la tête et le cou
  • 9% pour chaque membre supérieur (bras)
  • 18% pour chaque membre inférieur (jambe
  • 18% pour la face antérieure du tronc
  • 18% pour la face postérieure du tronc
  • 1% pour les organes génitaux externes (périnée)

Pour l’enfant, les surfaces se calculent différemment en raison de l’importance de la tête par rapport au reste du corps.

La localisation de la brûlure

Plus la brûlure est placée au niveau d’une région importante fonctionnellement, plus elle est grave.

  • Brûlures aux paupières : agit sur la protection de l’œil.
  • Brûlures aux mains : provoquent des raideurs articulaires.
  • Brûlures du visage : provoquent une atteinte respiratoire.
  • Brûlures circulaires au niveau des membres et du thorax : entraînent un effet garrot.

L’âge du patient brûlé

Le pronostic médical se base sur l’âge du patient d’après la règle du Pr Baux :

  • Si Age du brûlé + pourcentage de surface brûlée (d’au moins du 2ème degré) < à 50 % = 100% de chances de survie
  • Si Age du brûlé + pourcentage de surface brûlée (d’au moins du 2ème degré) > à 100 % = chances de survie inférieures à 10%