Pour être unique, un australien se fait enlever la conque (intérieur des oreilles)

La chirurgie esthétique des oreilles jusqu’ici n’avait pas d’autres indications que la correction des oreilles décollées. Les principales disgrâces des oreilles portaient soit sur un manque de plicature de l’anthélix, sur une hypertrophie de la conque ou sur un angle rétro-auriculaire excessif. Mais peut-être que bientôt l’ablation de la conque fera partie des demandes en otoplastie puisqu’en Australie, un jeune en quête d’une identité particulière, pour marquer sa différence, a décidé de se faire enlever l’intérieur des oreilles.

Chirurgie d’ablation de la conque à Stockholm

Chai Maibert est propriétaire de Calm Boby Modification à Stockholm, il a posté sur son compte Instagram la photo de Charles, un jeune australien, qui précise-t-il, aurait fait le tour du monde à la recherche d’un chirurgien pouvant faire de lui une identité physique remarquable en lui enlevant l’intérieur des oreilles. C’est donc après avoir réalisé le vœu de son « patient » à savoir, lui ouvrir une « fenêtre » au centre de chaque oreille, que Chai Maibert a décidé de partager cette intervention unique avec ses nombreux followers. Une photo devenue tout de suite virale, avec parfois des commentaires acerbes condamnant cette performance chirurgicale.

Une chirurgie risquée ?

Selon Maryam Gadheri chef du département d’audiologie au Centre d’audiologie de la zone de Toronto, le retrait de la conque impacte nécessairement sur la capacité d’écoute du patient. Pour elle, la conque et l’oreille externe joue un rôle important dans l’audition. Or, « si vous avez cette partie manquante, dit-elle, je suppose qu’un peu de votre audition en serait affectée- probablement votre sens de la localisation sonore ». En termes de pourcentage, la spécialiste dit qu’il lui est impossible d’évaluer. « Il est difficile de dire en termes de pourcentage de perte auditive ».

Chai Maibert pour sa part se défend des conséquences ou des possibles complications de cette chirurgie d’ablation de la conque dont il juge que les effets ne peuvent être nocifs que pour un temps avant que les oreilles ne s’adaptent ou plutôt avant que le patient ne s’adapte à ses nouvelles oreilles. «Notez, se défend-t-il, que cette procédure ne vous rend pas sourd. Cela pourrait altérer votre capacaité à entendre la direction du son pendant les deux premières semaines jusqu’à ce que votre esprit s’adapte à vos nouvelles oreilles».

Vers une popularisation de l’ablation de la conque ?

Peut-être aussi que l’intervention risque de se populariser. Surtout qu’il faut le rappeler, M. Maibert est un plasticien de renom dont les œuvres ont toujours été mondialement appréciées. Cette renommée peut contribuer à vulgariser l’ablation de la conque, et en faire une demande spécifique de la chirurgie esthétique.