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Tout savoir sur les implants mammaires

Une prothèse mammaire est destinée à l’implantation définitive dans l’organisme. C’est pourquoi elle est catégorisée parmi les dispositifs médicaux de classe III. Utilisé pour l’augmentation des seins, que ce soit en cas d’aplasie, d’hypoplasie mammaire, ou pour la correction de la ptose des seins ou après un cancer de sein, l’implant mammaire est constitué d’une enveloppe de silicone et son remplissage peut se faire avec du gel de silicone, de l’hydrogel ou de l’eau.

La prothèse mammaire diffère en effet aussi bien sur sa forme, son volume, sa texture, que sur son produit de remplissage. D’où l’importance de bien choisir sa prothèse mammaire avant une implantation des seins.

Les implants mammaires : composition, forme et texture à travers le temps

L’implant mammaire fait suite à de nombreuses tentatives infructueuses d’augmenter le volume des seins à l’aide d’autotransplants graisseux ou d’injections de corps étrangers dans les seins. En raison des complications enregistrées (insuffisance de résultat, nécrose, fibrose, etc.), on développa à partir de 1950, le premier implant synthétique aussi connu sous le nom de prothèse ouverte. Mais, c’est en 1962 que Franck Garrow développa le 1er implant en silicone, rempli de gel de silicone. Ce qui amenuisa les complications liées aux prothèses synthétiques. L’implant gonflable quant à lui a été réalisé en 1965 par Henri Arion. Il s’agit d’une poche en élastomère de silicone remplie au Dextran à 40%.

On est passé ensuite à des implants gonflables à valves, en remplacement des mêmes implants dont le remplissage se faisait à travers de petits tuyaux qu’on refermait à l’aide de bouchons. La plupart des implants de cette période sont remplis de gel de silicone ou de sérum physiologique. L’enveloppe est fine et lisse.

En 1970, Ashley développe un nouvel implant mammaire en forme de goutte, rempli de gel de silicone et constitué de 3 compartiments, pour mieux préserver sa forme. Pour garantir à cette prothèse un élément de fixation, sa surface est recouverte d’une fine couche de polyuréthane.

Mais en raison de leur texture et de leur composition (surface lisse, enveloppe fine, gel fluide, les complications postopératoires enregistrées furent importantes. Notamment, les cas de rétraction périprothétique que l’on nomme aussi contraction capsulaire ou coque.

C’est seulement avec l’avènement des implants recouverts de polyuréthane que l’augmentation mammaire par pose de prothèse connue un véritable succès. L’inconvénient de la prothèse en polyuréthane est la pose qui est difficile.

L’introduction et le placement de cette prothèse dans la loge est laborieuse en raison de ses aspérités. Toute chose qui rend pénible le retrait de l’implant en cas de complications précoces de l’implant mammaire. C’est suite à ces complications que fut mis sur pied l’implant texturé. Comme le gel de silicone plus tard, le polyuréthane fut accusé de provoquer le cancer de sein. Mais, il est aujourd’hui prouvé que l’implant mammaire n’est pas cancérigène.

On retient donc qu’au niveau de sa composition, l’implant peut être rempli de gel ou bien de solution physiologique ; que sur la forme, il est possible d’avoir un implant rond, un implant asymétrique ou bien profilé ; que sur sa texture, on peut avoir l’implant lisse ou l’implant texturé.

Comment se déroule la pose de l’implant mammaire ?

Après avoir fait le choix de l’implant mammaire lors de la consultation préopératoire, la pose de l’implant se déroule sous anesthésie générale le plus souvent. La technique chirurgicale d’implantation mammaire dépend de chaque chirurgien.

Classiquement, il existe 3 voies d’abord pour les incisions cutanées. Elles peuvent se faire dans la partie inférieure de l’aréole, et dans ce cas on parle de voie aréolaire ; les incisions peuvent être pratiquées aussi sous le bras, particulièrement dans l’aisselle, on parle de voie axillaire ; l’incision peut aussi être faite dans le sillon sous le sein, il s’agira d’une voie sous-mammaire.

La mise en place de l’implant quant à elle peut se faire dans une position prémusculaire, dans ce cas l’implant est placé derrière la glande ; on peut aussi placer l’implant derrière les muscles pectoraux, dans une position rétromusculaire. Le choix de l’un ou de l’autre de ces emplacements dépend surtout de l’anatomie de la patiente.

Si l’augmentation mammaire par mise en place d’implants est pratiquée sur des seins tombants, une chirurgie de correction de la ptose doit être effectuée avant la pose d’implants.

Suites opératoires pose d’implants mammaires

Elles peuvent être douloureuses lorsqu’il s’agit d’implants volumineux et qu’ils sont placés en rétromusculaire. En cas de douleurs éventuelles après une pose d’implants mammaires, la prise d’antalgique offre un soulagement au patient. Mais, plutôt que des douleurs, il est fréquent d’éprouver une sensation de tiraillement après une implantation des seins.

En outre, un œdème, des ecchymoses, et une difficulté à lever le bras sont à signaler après la pose de prothèses mammaires. Le port d’un soutien-gorge de contention est nécessaire pendant 1 mois environ, ce nuit et jour.

La pose d’implants mammaires exige une convalescence de 5 jours au moins. Le patient peut reprendre le sport après 1 mois.

Quand changer l’implant mammaire ?

La durée de vie d’un implant mammaire est estimée le plus souvent à une dizaine d’années. Mais le retrait de l’implant mammaire peut s’envisager pour de nombreuses raisons, que l’usure de l’implant.  Certaines complications postopératoires que la formation des coques prothétiques, une rupture d’implant ou un dégonflement, peuvent conduire au remplacement de l’implant mammaire.

Categories Actualité chirurgie plastique
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